Les frères koauchi ont-ils financé leurs attentats par le trafic de contre-façons ? C'est la question posée, ce jeudi, par le magazine Le Point. L'ainé de fratrie, Saïd était semble-t-il dans le collimateur des douanes depuis 2013. Il avait été "pincé" à Roissy dans une affaire d'importation frauduleuse. Il faisait venir de fausses Nike de Chine par colis postal, rapporte l'hebdomadaire. L'infraction s'était soldée par une simple amende à l'époque.
La DGSI avait l'oeil et les oreilles sur Saïd depuis le mois de novembre 2011, date de son retour d'un voyage à Oman.
Le petit frère Chérif était lui aussi sur écoute. Ses conversations téléphoniques et ses fréquentations semblent montrer qu'il se lance lui aussi dans la contrefaçon de vêtements et de chaussures de sport.
Pour les policiers, l'un et l'autre sortent du spectre terroriste, semblant entrer dans celui de la petite délinquance. Aucun signe de dangerosité n'est détecté par l'anti-terrorisme. Si bien qu'en juin 2014, la surveillance des Kouachi est définitivement levée. La police passe à d'autres suspects. De manière inexplicable, la DGSI n'active pas son antenne de Reims – où vit Saïd – et décline la proposition des douanes de pousser plus loin leur enquête sur le "business" de Saïd.
Sept mois plus tard, ils débarquent dans les locaux de Charlie Hebdo…
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